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Article traduit par Henri Viaud-Murat
On entend souvent dire que nous ne devons jamais critiquer les ministères, qui sont les "oints" de Dieu, sous peine d'être sévèrement jugés par le Seigneur. Ceux qui disent cela veulent en général réduire au silence tous ceux qui remettent en question un ministère ou ses enseignements. On veut ainsi nous empêcher d'utiliser le discernement spirituel dont nous avons tellement besoin en ces temps d'apostasie ! Mais que veut réellement dire le Seigneur ?
Les intouchables.
Dans Son Sermon sur la Montagne, Jésus-Christ exhorte Ses disciples à ne pas juger les autres d'une manière hypocrite, ou pour défendre leur propre justice. Mais est-ce cela que font les Chrétiens, quand ils remettent en question les enseignements de certains évangélistes et prédicateurs, présentés comme les "oints de Dieu" ? Beaucoup d'entre eux, qui se proclament "oints," prétendent qu'on ne doit pas les critiquer, et beaucoup de leurs partisans nous disent, quand on critique leur champion : "Ne touchez pas aux oints de Dieu !"
Certains ministères ajoutent que de telles critiques entraînent littéralement de graves conséquences. Kenneth Copeland, célèbre "prédicateur de la foi," affirme, dans l'un de ses messages enregistrés sur cassette : "Certains, aujourd'hui, tentent de se poser en juges du ministère dont je suis responsable, ou du ministère dont Kenneth Hagin est responsable... Je connais plusieurs personnes qui nous ont critiqués, et qui nous ont accusé de faire partie de la "secte de Tulsa." Certains d'entre elles sont aujourd'hui mortes prématurément, et plusieurs souffrent de cancer."
En outre, on peut constater les mêmes dispositions dans de nombreux groupes impliqués dans la "couverture spirituelle", ou d'autres formes de direction autoritaire, dans toutes sortes d'églises, établies ou marginales. Les dirigeants de ces groupes sont considérés en général comme ayant un appel divin unique, qui leur donne le droit d'exercer une autorité inconditionnelle. Contester la moindre de leurs paroles ou de leurs actions revient pratiquement à contester Dieu Lui-même !
Les avocats d'une telle autorité affirment que les Ecritures confirment leurs vues. L'un de leurs passages essentiels est le Psaume 105 : 15 : "Ne touchez pas à mes oints, Et ne faites pas de mal à mes prophètes !" Toutefois, un examen attentif de ce passage révèle qu'il n'a rien à voir avec le fait de remettre en question les enseignements de ces dirigeants.
Il faut d'abord bien noter que, dans l'Ancien Testament, les "oints de Dieu" font référence aux rois d'Israël (1 Samuel 12 : 3, 5 ; 24 : 6, 10 ; 26 : 9, 11, 16, 23 ; 2 Samuel 1 : 14, 16 ; 19 : 21 ; Psaume 20 : 6 ; Lam. 4 : 20). Parfois, cette expression caractérise la descendance royale de David (Psaume 2 : 2 ; 18 : 50 ; 89 : 38, 51). Elle ne concerne pas en général les prophètes et les enseignants de la Parole. Certes, le Psaume 105 : 15 mentionne aussi les prophètes. Mais, dans le contexte de ce Psaume, cette référence concerne les patriarches en général (voir les versets 8 à 15 et 1 Chroniques 16 : 15-22), et Abraham en particulier, que Dieu appelle "prophète" (Genèse 20 : 7). Il est donc très discutable de prétendre que ce verset puisse être appliqué à des dirigeants chrétiens aujourd'hui, au sein du Corps de Christ.
Henri Golan copie http://www.latrompette.net
hsalesses16, Posté le samedi 26 avril 2014 10:41
Il est donc très discutable de prétendre que ce verset puisse être appliqué à des dirigeants chrétiens aujourd'hui, au sein du Corps de Christ.